Certains reconnaissent d’incontestables succès de la GUAIFENESIN dans le traitement de la fibromyalgie pour d’autres raisons que celles évoquées par la théorie de la rétention des phosphates du Dr. St. Amand. Ils attribuent l’efficacité de la GUAIFENESIN sur la maladie à d’autres modes d’actions:
1) A sa propriété de relaxant musculaire, en agissant sur la transmission neuro-musculaire. Si la GUAIFENESIN en comprimés ou en gélules n’est pas habituellement prescrite à cet effet, cette propriété myorelaxante est utilisée par certains médecins, dont j’en suis, en préparation transdermique, en crème ou en gel, avec une remarquable efficacité. La GUAIFENESIN en crème ou en gel, associée à des produits antalgiques dans une même préparation transdermique, est couramment prescrite contre des douleurs localisées dans les Centre de la douleur. La GUAIFENESIN est utilisée en injection intraveineuse en médecine vétérinaire en médication préopératoire.
2) A sa propriété d’inhiber l’activité des neurorécepteurs NMDA, comme le font certains médicaments antalgiques (Dextromethorphan, Ketamine, Tramadol).
3) A sa propriété antagoniste sur les EAA (aminoacides excitateurs), qui sont des médiateurs de l’excitation synaptique et donc de la transmission du signal nerveux. Des études ont montré que le niveau de ces EAA est élevé dans la fibromyalgie, ces derniers pouvant être impliqués dans le processus de la douleur.
4) A sa capacité d’augmenter l’effet analgésique du paracétamol.
5) A un effet uricosurique.
6) A un effet anxiolytique.
Tous ces travaux, fort documentés, portant sur la GUAIFENESIN et démontrant les différents modes d’actions qui lui sont reconnus, apportent des arguments qui prouvent pourquoi les fibromyalgiques bénéficient de cette thérapie. En définitif, peu importe comment la GUAIFENESIN agit, que la théorie de la rétention des phosphates explique ou non une cause sous-jacente, le point essentiel à retenir est son efficacité.